Aujourd'hui, 2 nouveaux massages : ce matin elakizhi avec Suresh et cet après-midi shirodara avec Vinita.

Elakizhi

Elakizhi est un massage avec des pochons noués, emplis de plantes médicinales et trempés dans de l'huile chaude avant d'être tamponnés et frottés sur le corps.

Avant d'être placés dans les pochons, les plantes (ricinus, tamarinier...) sont roulées en neem et frites dans l'huile avec des morceaux de citron et des copeaux de noix de coco jusqu'à ce qu'elles atteignent une couleur brune.

Elakizhi  est utilisé, entre autres, pour lutter contre l'arthrite.

Shirodara

Voilà un massage que j'adore !

C'est après un massage du corps à l'huile (abhyanga) d'environ 1/2 heure que débute Shirodara qui dure de 20 à 30 minutes. Massage dans lequel est incluse une séance de digipuncture sur les pieds, puis sur les mains.

Vous êtes allongé(e) sur le dos et la masseuse fait couler de l'huile de sésame tiède - contenue dans un récipient en cuivre placé à une vingtaine de cm au-dessus de la tête - sur le front et la tête dans un mouvement de balancier ininterrompu.

Cette caresse apporte relaxation au corps et apaisement du mental et entraîne un total lâcher prise.

Shirodhara permet de faire taire le bavardage mental, de réduire le stress, d'atténuer les insomnies et l'irritabilité.

Donc aujourd'hui a été une grande journée de massage !

Cependant je dois à toutes mes proches un petit conseil :

Entre le sarong et le fichu sur la tête, le look sexy n'est pas au rendez-vous...  c'est le moins qu'on puisse dire !

Pour vous en convaincre, il vous suffira de regarder les photos ci-dessous ! 

Aujourd'hui, les massages ont été identiques à ceux d'hier.

- le matin, massage à l'huile pour assouplir les articulations, détendre les muscles et éliminer les toxines

- l'après-midi, podikizhi

Podikizhi est un massage/gommage du corps entier avec des pochons chauds, emplis de plantes ayurvédiques que l'on presse sur la peau. Le modelage alterne la technique manuelle et le passage des pochons en mouvements simples et amples.

Les poudres contenues dans les pochons sont  constituées d'une douzaine d'herbes (frites) dont le bois de santal, le gingembre, la noix de coco, citron... Le mélange est placé dans un tissu de mousseline soigneusement noué - le pochon - qui est placé dans une poêle pour être appliqué chaud sur la peau.

Le traitement par podikizhi active l'élimination des toxines, rééquilibre les doshas atténue les tensions musculaires et les inflammations articulaires .

En outre, il adoucit la peau et tonifie les tissus...

Quant aux repas...

- petit déjeuner : idlis, bol de légumes, dhal et assiette de fruits

- déjeuner : riz, papaye cuite, aubergines, tapioca et compote crue de papaye

Namaste

Madurai est vraiment une ville très intéressante mais c’est avec plaisir que j’ai pris la route pour Tekkady.

Accroché à 1200 m de hauteur, au milieu des plantations de thé et des jardins d’épices, Tekkady est un gros village au bord du lac de Periyar.

Je n’ai pas résisté au plaisir de visiter de nouveau un jardin d’épices et de faire un tour dans le village pour saluer Ali, cet étonnant garçon de 26 ans, passionné de soufisme et de bouddhisme que j’avais connu il y a 3 ans. Il m’a aussitôt reconnue, ce qui m’a fait très plaisir et nous avons discuté un petit moment.

L’hôtel était charmant, avec un côté château magique, et la nuit fraîche.

La halte n’a duré que 24 heures car la cure ayurvédique commence le 22.

C'est au cours de sa vie à Madurai que le Mahatma Gandhi renonça, en 1921, à porter des vêtements européens, se rasa le crâne et opta définitivement pour le dhoti, ce vêtement des paysans indiens.

Inauguré en 1959 par Nehru, le musée rend un émouvant hommage à Gandhi en  exposant certains de ses objets personnels (en particulier le dhoti qu'il portait lorsqu'il fut assassiné) ainsi que des photos, des citations de Gandhi et des textes relatant l'histoire de la colonisation et de la lutte pour l'indépendance.

Tanjore attire à peine plus de 30 000 touristes par an alors que la ville abrite un des temples les plus remarquables (paraît-il) d'Inde du Sud.

En l'an 1000, Tanjore était la quinzième plus grande ville du monde après Constantinople, Angkor, Bagdad... et du Xè au XIIIè siècle, les Cholas en firent leur capitale.

Aujourd'hui encore, la cité est restée d'une grande richesse culturelle avec le festival de la musique carnatique.

Le temple Brihadishvara est un des plus grands temples dédiés à Shiva et il demeure le symbole de la grandeur de l'empire Chola. Plus qu'un lieu de culte, il était le centre de l'empire et abritait le trésor, la bibliothèque, les archives.

Tous les autres temples devaient y envoyer des présents, des serviteurs et des danseuses (plus de 200 serviteurs et 400 danseuses vivaient dans le temple et ses alentours immédiats.

Au centre d'une cour d'environ 250 mètres sur 120, elle-même entourée d'un mur d'enceinte surmonté d'un Nandi, ce temple en pierres blondes est à la fois imposant par sa structure et raffiné dans les détails de ses sculptures.

Les côtés du temple sont couverts de centaines de panneaux finement sculptés qui racontent la vie des dieux et des déesses et, dans le temple principal, une rangée de colonnes de lions entourent le lingam fleuri de Shiva surmonté du serpent à 5 têtes.

Tanjore, c'est aussi le Marata Palace museum installé dans le palais du maharadja datant du XVIè siècle qui s'organise, autour d'un patio central, en salles d'apparat abritant aujourd'hui une belle collection de sculptures de l'époque chola et environ 30 000 manuscrits (tous ne sont pas visibles) sur feuilles de palmier ou de papier de formes diverses.

Une particularité amusante de Tanjore : c'est à croire que tous les chauffeurs de tuk-tuk sont affiliés à la confrérie des chauffeurs du parti communiste... et ils l'affichent ostensiblement sur leur véhicule !