A l'origine, le chapeau conique (non) était porté par les paysans pour se protéger du soleil, mais aussi de la pluie, sous le climat tropical du Vietnam.
Les hommes, aujourd'hui, l'ont remplacé par une casquette mais les femmes, surtout celles qui travaillent dans les champs, continuent de le porter.
Il est devenu un élément du costume traditionnel des Vietnamiennes avec l'ao dai, cette tunique ajustée, avec un col montant, portée sur des pantalons amples.
(En 1975, au moment de la réunification du pays, l'ao dai avait été remplacé par un triste uniforme - un corsage porté sur un pantalon - mais depuis la fin des années 1980, l'ao dai a retrouvé les faveurs des Vietnamiennes.
Tiges de bambou et feuilles de latanier constituent les matières premières nécessaires à la fabrication des chapeaux coniques, les non.
Les tiges de bambou sont coupées en 16 brins et soigneusement polies avec un couteau tranchant avant d'être courbés en cerceaux bien ronds qui sont ensuite lacées pour constituer l'armature du chapeau.
Les feuilles de latanier (le latanier est une variété de palmier) sont soigneusement sélectionnées car elles doivent être jeunes, et repassées pour devenir lisses puis elles sont cousues sur la structure de bambou.
Lorsque la confection du chapeau est achevée, il est enduit de plusieurs couches de résine qui l'imperméabilise et lui permettent de conserver ses couleurs.
Le non est ensuite mis à sécher au soleil avant d'être vendu.
La région de Hué est réputée pour la fabrication de "chapeaux à poèmes" : entre les feuilles de latanier sont insérés des poèmes que l'on peut lire par transparence.