A l'orphelinat Vudhavi Karanga (Pondichéry), les dimanches laissent aux enfants le temps de faire de la musique.
Cela nous a permis d'assister à une de leurs séances musicales et vous pourrez en bénéficier aussi en cliquant sur le lien en bas de page.
Les instruments ci-dessus sont des vîna, et plus précisément des Saraswati vîna (car il en existe de plusieurs formes) aussi appelées vîna carnatique.
Dans la littérature védique, la vîna est citée comme l'un des trois instruments sacrés et elle existe sous une forme proche de celle que nous connaissons aujourd'hui depuis le Xè siècle.
Connue pour être l'instrument de Saraswati, déesse des arts et de la connaissance, elle représente l'essence même de la musique et la Saraswati vîna est devenue l'instrument emblématique de la musique du Sud.
C'est un instrument à 7 cordes (4 cordes de jeu et 3 cordes de bourdon pour le rythme) dont le manche comporte 24 frettes de cuivre qui donnent à la vîna une échelle de 3 octaves et demi et se termine par une tête de dragon sculpté. Le musicien pince les cordes avec les trois onglets qu'il porte à la main droite .
La vîna mesure plus d'un mètre de long et deux caisses de résonnance sont fixées à ses extrêmités : une calebasse ou une gourde en papier mâché et un corps de résonnance en bois de jacquier ou de teck.
Elle se joue généralement en solo, accompagnée du tambour mridangam, et parfois en accompagnement de chant.
Les vîna sont fabriquées un peu partout en Inde mais celles de Thanjavur, dans le Tamil Nadu, sont les plus réputées.
Vieux de 2000 ans, le mridangam est l'instrument d'accompagnement rythmique principal de la danse classique et des chants religieux du Sud de l'Inde. Il serait à l'origine du langage des hommes et chacune des frappes correspond à une onomatopée. (vous pourrez l'entendre dans la vidéo).
Long de 52 à 62 cm et d'un diamètre allant de 21 à 25 cm, il est fabriqué en bois de jacquier et chacune des bouches situées aux extrêmités est couverte de 3 peaux épaisses taillées acoustiquement solidaires (deux de singe - ou de chèvre - et une de vachette pour l'une, une de singe - ou de chèvre - et deux de buffle pour l'autre) avec en leur centre une pastille noire, mélange de riz bouilli et de manganèse, qui permet une grande variété de sonorités.
Le jeu en est entièrement improvisé.