Albert Khan naît en 1860 à Marmoutier, dans le Bas-Rhin, et s'installe à Paris à l'âge de 16 ans pour y travailler tout en continuant ses études.

Il crée sa propre banque, investit dans les mines d'or et de diamant d'Afrique du Sud et fait rapidement fortune.

Animé par un idéal de paix et de fraternité, son oeuvre est concentrée sur l'unique but auquel il consacre sa vie : le développement de la coopération universelle entre des peuples réconciliés.

En 1898, il crée les Bourses autour du monde pour permettre à de jeunes intellectuels d'apprendre au contact d'autres civilisations en parcourant le monde et de photographier et de filmer la vie quotidienne en utilisant le cinématographe et l'autochrome mis au point par les frères Lumière.

En 1906, il crée le Cercle autour du monde où se retrouve l'élite intellectuelle, religieuse et politique de l'époque - Anatole France, Auguste Rodin, Henri Bergson, Maurice Barrès, Colette... - ainsi que certains princes orientaux.

De retour d'un tour du monde effectué en 1908-1909, Albert Khan lance le grand projet des Archives de la planète qui ont pour objet d'établir un inventaire photographique du monde du début du XXè siècle et sont un véritable travail géo-ethnographique d'immortalisation du quotidien des peuples.

En 1916, il fonde le Comité national d'études sociales et politiques et publie une série de revues traitant des problèmes de l'époque.

Albert Khan croit à la paix universelle et, pour appuyer son utopie, la création de son domaine de Boulogne participe du même esprit. Il conçoit un jardin dont il fait un lieu d'harmonie et de paix qui réunit les végétaux et l'esthétique de différents pays et propose deux jardins japonais, un jardin anglais, une forêt vosgienne, une forêt bleue, une forêt dorée, une roseraie, un jardin d'hiver...

Le krach boursier de 1929 met un terme à ses projets et c'est pratiquement ruiné que cet humaniste meurt en pleine seconde guerre mondiale, le 14 novembre 1940.

Fidèle à l'esprit de son concepteur, l'espace Albert Khan est un lieu qui offre les deux parties de son oeuvre : l'ensemble des jardins qui sont un ravissement et le musée avec les Archives de la Planète qui regroupent 4 000 plaques stéréoscopiques (photographies noir et blanc en relief), 72 000 plaques autochromes (premier procédé industriel de photographie en couleurs) et 180 000 mètres de films.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir un photo-montage sur le jardin (je n'en suis pas l'auteure)

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