Habité depuis la préhistoire comme en témoignent les inscriptions qui sont gravées dans le grès le Wadi Rum doit sa popularité à Lawrence d'Arabie qui y séjourna longtemps.

Le désert du Wadi Rum (largement décrit par Lawrence d’Arabie dans les sept piliers de la sagesse) est une succession de dunes, de collines, de montagnes  et de larges vallées sablonneuses qui varient du jaune au rouge et s’étendent jusqu’aux plaines de la Badia au Nord et à l’Arabie Saoudite au Sud.

Le  plus haut sommet du désert, le Jabal Umm ad Dami, 1 855 mètres, est le point culminant de la Jordanie.

Le gouvernement essaie de promouvoir le tourisme au bénéfice des communautés bédouines locales qui pour la plupart même si elles se sont sédentarisées ne se considèrent pas moins comme des Bédouins.

Nous avions rendez-vous à 9 heures à l'entrée des visiteurs du Wadi Rum avec notre guide, Nawaf, Chantal, deux autres personnes et moi avons grimpé dans son 4x4 pour une randonnée dans le désert jusqu'au coucher du soleil.

Du sable blond, des dunes de sable rouge, des rochers aux formes étranges, des inscriptions préhistoriques sur les parois des montagnes... Des paysages aux couleurs allant des pastels les plus tendres à des couleurs fortes. Sublime...

Des haltes pour boire un thé à la menthe dans des tentes bédouines... ou pour voir de plus près la source de Lawrence, la maison de Lawrence, une faille avec des inscriptions préhistoriques dans le Kazhali canyon, le Burdah rock bridge, pour escalader (pour être honnête, moi je me suis dispensée de l'escalade) une dune rouge et profiter du paysage depuis son sommet...

Et, à chaque fois, Nawaf nous explique le sens des dessins ou les histoires s'y rapportant.

Les Bédouins se soignent essentiellement avec des plantes et c'est ainsi, comme nous l'a expliqué Nawaf, qu'ils se protègent des morsures de serpent : lorsque l'enfant est encore tout petit, il faut  faire cuire un serpent longuement dans de l'huile puis faire avaler un très petit morceau du serpent à l'enfant et le masser avec l'huile de cuisson dès qu'elle a refroidi. L'enfant est ainsi immunisé...

Vers midi, Nawaf a stoppé dans le Mujlig le 4 x 4 pour préparer le pique-nique.

Il a ramassé quelques morceaux de bois pour préparer le feu et a fait cuire des légumes que nous avons mangés avec du fromage, de l'hoummos, du pain... sur une grande natte étalée au sol.

Outre ses talents de conteur et ses sourires, Nawaf est un très bon cuisinier...

Nous arrivons au campement à la tombée de la nuit... 8 tentes regroupées autour d'une 9ème beaucoup plus grande, agréablement aménagée, qui est la salle commune dans laquelle nous prendrons le dîner puis le petit-déjeuner.

Repas de luxe... Des légumes et du poulet cuits sur des grilles placées dans une sorte de citerne placée dans un trou creusé dans le sable. Un grand linge disposé sur le couvercle, le tout entièrement enfoui dans le sable et mis à cuire pendant des heures...

C'est sous quatre couvertures bien épaisses que je m'endors tandis que le silence enveloppe le désert...

Ce matin, après un excellent petit déjeuner retour à l'entrée du Wadi Rum.

Mes tennis ont tellement foulé le sol jordanien depuis quelques jours qu'elles se sont bien fatiguées... Je les ai donc abandonnées sur le sable du Wadi Rum...

Il existe plusieurs associations qui proposent un jour ou deux dans des campements dans le désert (avec plus ou moins de bonheur d'après ce que j'ai entendu et pour des prix équivalents). Celui que nous avons choisi est véritablement de très bonne qualité et si un jour vous décidez d'aller dans le Wadi Rum, je vous conseille de contacter

Wadi Rum Nomads