Avant tout, je dois bien admettre que, moi aussi, il m'est arrivé d'être tentée par l'abstention. Sans jamais y céder.

Et hier, en entendant que des abstentionnistes protestaient contre le résultat des élections, le poème de Martin Niemöller m'est revenu en mémoire.

Le voici, pour rappel :

Quand ils sont venus chercher les communistes,

Je n'ai rien dit,

Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Je n'ai rien dit,

Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,

Je n'ai rien dit,

Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,

Je n'ai rien dit,

Je n'étais pas catholique.

Puis, ils sont venus me chercher

Et il ne restait personne pour protester.

Martin Niemöller (1892 - 1984) est un Allemand devenu pasteur et théologien après avoir combattu pendant la première guerre mondiale et en être revenu bouleversé par les horreurs qu'il y avait vécues.

Arrêté en 1937 pour avoir refusé de se plier à l'idéologie nazie (après avoir admiré le régime hitlérien à ses débuts), il est interné au camp de concentration de Sachsenhausen avant d'être transféré à Dachau en 1941.

Libéré en 1945, il devient militant pacifiste.

"Ce que l'opinion flétrit sous le nom de paresse reflète en réalité un jugement plus sûr et requiert plus de caractère que la fuite facile dans l'activisme" ajoute Simon Leys.

Et moi... j'acquiesce !

Un chanteur que j'aime bien depuis fort longtemps...

Une vidéo réaliste, émouvante, engagée... pour une chanson d'actualité.

no more comment.

Cliquez sur le lien ci-dessous

link

Plongée dans mon livre, je n'avais pas allumé la télévision hier.

Ce soir, j'ai donc regardé en différé l'émission diffusée hier soir sur France 2 : les deux premiers volets d'une série sur la première guerre mondiale (suite le 25 mars et fin le 1 avril).

Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo avec sa femme. C'est le point de départ d'une guerre qui a embrasé le monde, duré jusqu'au 11 novembre 1918 et qui fut un véritable carnage : 10 millions de morts chez les militaires, neuf millions chez les civils et plus de vingt millions de blessés.

Bien sûr, nous avons tous quelques connaissances de cette période mais ce document exceptionnel dont la réalisation a nécessité deux ans et demi nous aide à  mieux comprendre l'enchaînement des faits et la manipulation des peuples. On demeure atterrés, révoltés, nauséeux et désespérés par tant de cynisme, de souffrance, de cruauté, de misère, de violence et de sauvagerie.

Je fuis généralement les films et les livres qui traitent de la violence mais, même si j'ai été bouleversée par ces deux premiers volets, je serai devant mon poste de télévision pour les suivants.

Et je vous conseille vraiment d'essayer de les regarder parce que le devoir de mémoire s'entretient.

Les réalisateurs, Isabelle Clarke et Daniel Costelle - aidés de 64 personnes en France et au Canada pour la restauration des images, la remise en couleur et le mixage - ont retrouvé 500 heures d'archives exceptionnelles dont 90 % de documents inédits.

Mathieu Kassovitz qui avait prêté sa voix à Apocalypse, la 2ème guerre mondiale et Apocalypse Hitler assure les commentaires.

"Moi-même, dit-il, j'y trouve un enrichissement personnel. Les images constituent un indispensable retour dans le passé, elles donnent même directement accès à ce passé pour que l'on comprenne vraiment la réalité de la première guerre mondiale. Impossible, sinon, de prendre conscience d'une telle sauvagerie".

Le précédent documentaire de ces deux réalisateurs de grand talent, Apocalypse, la 2ème guerre mondiale, a été vu dans 165 pays par plus de 300 millions de téléspectateurs.

(cette photo n'est pas de moi : c'est celle du site "riresavie")

Pour vous amuser, un test des couleurs (ne vous laissez pas bloquer par les quelques fautes d'orthographe du site)

Cliquez sur le lien ci-dessous

link