Je ne suis ni une amatrice de foot ni une nationaliste.
Et pourtant, depuis trois jours, je suis les péripéties des Bleus. L'éducation, comme le foot, sont une dimension de la construction personnelle. Même si nous sommes loin de l'état d'esprit de Camus, grand amateur de foot, qui disait que la morale qui lui restait, c'était sur les terrains de foot qu'il l'avait apprise.
Bien sûr, au plan des performances réalisées, il était logique et juste que les Bleus quittent la scène. Au plan éducationnel, c'était souhaitable. Dans une société - politique, économique, sportive... - de voyous, il était indispensable que cela se termine ainsi. Une victoire aurait conforté un certain nombre de Français - et, encore plus grave, notre jeunesse - que tous les mépris, tous les irrespects, tous les refus de la morale... sont autorisés.
Si les Bleus n'osent raser les murs à leur retour en France, peut-être pourront-ils demander à Eric Woerth d'intercéder en leur faveur pour qu'ils puissent se reposer quelque temps sur l'île de Madame de Bettencourt.
A quand la sanction pour la politique et l'économie ?