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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 13:06

Dans le sud-ouest de l'Inde, sur une superficie de près de 40 000 km2, le Kerala forme une étroite frange côtière fertile qui abrite 40 millions d'habitants.



Rizières, plantations de thé et de café, palmeraies, mangroves, montagnes verdoyantes, lacs, longues plages de sable fin, flore multiple... tout concourt à faire de cette région un endroit paradisiaque.






La légende dit que les dieux confièrent à une douzaine de familles brahmanes le rôle, inhabituel pour elles, de cultiver cette terre. Pour se protéger, elles levèrent une armée et les combattants développèrent la technique du kalari payatt qui serait l'ancêtre de tous les arts martiaux.







Bien avant l'arrivée de Vasco de Gama, cette côte était déjà connue : Phéniciens, Romains, Arabes et Chinois venaient y chercher épices, bois de santal et ivoire depuis le IIIè siècle avant J.C.



et le Kerala d'aujourd'hui a gardé l'empreinte de toutes les civilisations qui l'ont traversé : temples hindous, bien sûr, mais aussi mosquées, églises, synagogues... squares anglais, filets de pêche chinois toujours utilisés...

 

Constitué en 1956, le Kerala a été le premier état au monde à élire, librement, un gouvernement communiste en 1957. Ce régime a favorisé un partage plus équitable des terres et des revenus, la baisse du taux de mortalité infantile et un taux d'alphabétisation qui est le plus élevé de tout le pays.

Avec une tradition culturelle importante, le plus haut revenu par habitant du pays, le kerala est devenu l'un des Etats indiens les plus progressistes.

 

les backwaters

Tout le long de la côte, s'enfonçant parfois assez loin dans les terres, un réseau de lagunes, de lacs, de rivières et de canaux constitue une formation géologique unique : les backwaters.

Les étendues d'eau recouvertes de fleurs aquatiques (lys, lotus, jacinthes...), les oiseaux et les échassiers, les maisons bâties sur d'étroites bandes de terre donnent à cette région une beauté toute particulière.

Les backwaters longent 900 km de côte et sinuent à l'intérieur des terres pour constituer environ 1 500 km de canaux, naturels ou artificiels,
incluant plusieurs grands lacs et permettent ainsi l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation des rizières.

S'étendant sur presque toute la longueur de la côte du Kerala, ils sont alimentés par une quarantaine de fleuves côtiers qui vont se jeter dans la mer d'Oman et les lagunes ont été constituées par l'action des vagues et des courants côtiers,

créant une barrière d'îles basses aux embouchures des fleuves.

Depuis des siècles, ils ont permis le transport des marchandises - riz, épices, noix de coco, caoutchouc... - et des hommes depuis l'intérieur du pays jusqu'à la côte.

 




Naviguer sur les backwaters est un véritable enchantement... Les bateaux longent les palmeraies et les villages plantés sur d'étroites bandes de terre et dont les habitants, depuis la berge, vous saluent en toute simplicité.

Les jacinthes fleurissent à la surface de l'eau et les gracieuses aigrettes blanches, les martins pêcheurs multicolores et de nombreuses variétés d'oiseaux font retentir l'air de leurs chants qui se mêlent aux cloches
des églises, au chant des temples et à l'appel du muezzin.

Au fil de l'eau, on assiste au transport du copra (amande de coco séchée), du coir ( fibre de coco), des noix de cajou...des matériaux de construction... et on croise de petites embarcations chargées de toutes sortes de produits destinés à la vente dans les villages.

 


le kettuvallam


Pour naviguer sur ces canaux, il est possible d'embarquer sur un house-boat, bateau dérivé du kettuvallam (ancienne barge à riz) qui, avec sa quinzaine de mètres de long offre tout le confort : salon sur pont, chambre(s), salle de bain, eau chaude, salle à manger et cuisine.

Construit de manière traditionnelle, le house boat est en bois et il est couvert de branches de cocotiers entrelacées.



Aux environs de 17 heures, le capitaine jette l'ancre dans un endroit calme et le le house boat cesse de naviguer pour la nuit. Cela laisse tout loisir d'aller à la découverte du village le plus proche pendant que l'équipage prépare le repas du soir.

On s'endort à bord dans l'harmonie et la sérénité pour s'éveiller au petit jour dans le chant multiple des oiseaux.







Aller dans le Kerala sans s'offrir le luxe de passer au moins 24 heures sur un house boat serait renoncer à un immense émerveillement. 

 




le kathakali
 







Le kathakali est l'une des plus célèbres formes du théâtre dansé classique de l'Inde du Sud et il met en scène un conte épique hindou. Les acteurs content l'histoire à travers des gestes précis des mains (les mudras) et des expressions du visage pendant que les chanteurs, accompagnés par la musique, déclament le scénario.

Les personnages, habillés et grimés de manière extravagante - et parfois caricaturaux dans leurs expressions - illustrent les thèmes classiques de la terre et du cosmos, des dieux, du vice et de la vertu...










La pratique du kathakali est extrêmement complexe et obéit à des règles très strictes : il faut plusieurs années pour devenir un acteur de kathakali et les enfants en fréquentent les écoles dès l'âge de 7 ans. 












*********


 














































































J'ai séjourné plusieurs fois au Kerala mais il demeure toujours pour moi un endroit exceptionnel et je n'envisage pas d'aller en Inde sans m'y arrêter quelques jours.

    

 

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commentaires

M
moi qui me disais que je n'irai jamais en Inde (peur de la foule), ces quelques mots et vos photos me feraient bien changer d'avis!
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