En 2000, Jim Fergus publiait "Mille femmes blanches" épopée encensée par les plus grands écrivains américains qui prenait pour point de départ un fait historique : en 1875, un chef cheyenne, Little Wolf, demanda au président Grant de lui faire présent de 1 000 femmes blanches à marier à 1 000 de ses guerriers afin de favoriser leur intégration. De ces femmes recrutées de force, pour la plupart, dans les prisons et les asiles psychiatriques seules quelques unes survécurent aux massacres ordonnés par le gouvernement américain.
16 ans après "Mille femmes blanches", Jim Fergus a cédé à la demande de ses milliers de lecteurs et repris le récit des Mille femmes blanches là où il l'avait laissé : en 1876, lors d'un raid sanglant de l'armée américaine sur un village cheyenne.
L'heure n'est plus à l'intégration des tribus indiennes mais à leur extermination pour faire place aux colons et aux chercheurs d'or. Seules quelques unes des femmes blanches échappent au massacre perpétré dans leur campement par l'armée américaine et ces femmes, réfugiées dans la tribu de Sitting Bull, vont prendre le parti du peuple indien et se lancer dans une lutte courageuse et désespérée. C'est à travers les journaux intimes de trois d'entre elles que Jim Ferguson nous plonge dans les scènes de la vie quotidienne du village indien et dans leur désir de revanche et de châtiment des coupables qui ont massacré leurs enfants.
Une belle écriture et de superbes portraits de femmes dans cette épopée romanesque qui est un beau chant d'amour à la culture indienne, à la liberté et à la nature ainsi qu'au courage et à la solidarité féminines.
La vengeance des mères est aussi un passionnant récit historique qui témoigne de la détermination des dernières tribus d'Indiens, de leur grande richesse spirituelle bien que les Blancs les appellent les sauvages.