Les moines bouddhistes ne gagnent pas d'argent, ils ne vivent que de l'aumône et dépendent complètement des dons de nourriture ou de biens matériels des fidèles bouddhistes.
Chaque matin, de très bonne heure ils font le tour de la ville, leur bol d'aumône à la main, pour recevoir les offrandes et prient, en échange, pour les donateurs.
En silence, les bouddhistes se placent devant leur maison, pieds nus, assis en tailleur, ou sur leur talons ou encore sur un petit tabouret en attendant l'arrivée des moines (je n'ai vu que des femmes)
Traditionnellement, elles préparent le riz gluant (khao new), mais leur donnent parfois aussi d'autres plats, des fruits, des gâteaux....
Dans la ville, des affichettes demandent aux touristes de respecter cette tradition de l'aumône en évitant les flashes, l'encombrement du passage des moines, etc. (Mais parallèlement, moyennant finance, il est possible de louer un petit tabouret et de donner l'aumône aux moines.)
Je n'avais pas très envie de la foule et hier matin je me suis levée très tôt et à 6 heures, j'étais sur les rives du Mékong, dans l'obscurité et les pieds dans le sable, pour voir passer les silhouettes oranges des moines sur le pont de bambou.
1h1/2 plus tard, je suis revenue bredouille à la guesthouse, n'ayant vu qu'une sirène dessinée sur le sable...
Monsieur Praseuth s'est amusé de mon histoire lorsque je la lui ai racontée : les moines ne passent pas le matin sur le pont de bambou ! Il m'a dit que, par contre, ils passaient tous les matins juste devant la guesthouse à 6 h 10 !
Ce matin donc, j'étais là et ils sont passés à l'heure.
Chaque femme a déposé une poignée riz dans le bol de chacun des moines... Ils ont ébauché un chant et s'en sont retournés vers leur temple.
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